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“Une vie de chercheur ne s’arrête pas”, dit David Le Breton, dont les recherches en sociologie et anthropologie ont marqué ces disciplines.
Prenons le risque de froisser sa modestie : c’est un monument de l’Université de Strasbourg qui fait valoir ses droits à la retraite cet automne. Au cours de sa riche carrière, l’anthropologue et sociologue David Le Breton aura laissé sa marque non seulement sur le site strasbourgeois mais surtout dans ses disciplines. Depuis son premier ouvrage, Corps et société en 1985, ses recherches sur le rapport au corps, l’adolescence et les conduites à risque, pour ne citer qu’elles, ont fait date et restent des références pour les étudiants, enseignants et chercheurs du monde entier. À telle enseigne que son “pot de départ” a pris la forme d’un colloque international de trois jours qui a rassemblé plus de 150 spécialistes du monde entier en septembre. “Triste de quitter cette grande université, mélancolique que le temps soit passé vite“, David Le Breton n’a cependant pas l’intention de ranger ni son stylo ni son cerveau. “Une vie de chercheur ne s’arrête pas”, dit cet hyperactif, entre une conférence en Roumanie, la sortie d’une édition actualisée de son ouvrage Des visages. Essai d’anthropologie, paru en 1992, et la recherche d’un éditeur pour son dernier roman. Entre autres.
Stéphanie Peurière
Dernier ouvrage paru : Sourire, anthropologie de l’énigmatique, éditions Métailié, 224 p., 21 euros.
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