Des Bulles d’air pour cinq familles

La Ville met à disposition cinq tiny houses pour héberger des familles à la rue dont les enfants sont scolarisés dans les écoles strasbourgeoises.

 Reis a 8 ans, il est scolarisé à l’école du Schluthfeld. Originaire d’Albanie, sa famille vit à Strasbourg depuis 2021. À la rue, la plupart du temps. Son père et sa mère égrainent la liste des campements de tentes par lesquels ils sont passés : Étoile, Gallia, Krimmeri. Lundi 14 avril, rue de la Carpe haute à la Robertsau, Reis a dessiné sur un tableau un grand cœur pour dire “merci”. Sa famille, comme quatre autres dans des situations similaires, venait de recevoir officiellement la clé de la tiny house dans laquelle elle va désormais être hébergée.

Mise à l'abri

Ce projet, baptisé Bulles d’air et financé par la Ville avec le soutien sous forme de mécénat de KS Groupe, s’inscrit dans la politique de mise à l’abri développée à Strasbourg. La Ville et l’Eurométropole ont créé 600 places d’hébergement pérennes, la municipalité a lancé l’accueil de jour la T’Rêve, mobilisé son patrimoine vacant et désormais ses terrains nus en attente de projets… Sur le site de la Carpe haute, l’association l’Étage assurera l’accompagnement social des familles durant deux ans. Passé 2026, les maisonnettes en bois pourront être déplacées à un autre endroit.

Dénonçant “un système national d’hébergement à bout de souffle”, la maire Jeanne Barseghian a rappelé l’action engagée en justice par la Ville contre les carences de l’État. “Nous ne lâcherons pas !”, a-t-elle promis devant les familles hébergées, assurant que la municipalité poursuivrait son “combat pour la dignité humaine et le droit inconditionnel à l’hébergement”.

Thomas Calinon
Photos Abdesslam Mirdass

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