Prokop, engagé pour améliorer le monde

Le deuxième album du chanteur strasbourgeois sort le 25 novembre et nous invite à sortir du brouhaha quotidien.

Il est jeune, il a du talent et il revisite un peu tous les genres au gré de ses chansons où se mêlent des influences d’origine tchèque, d’enfance anglaise et d’ancrage strasbourgeois. Songwriter dans l’âme, Prokop n’aime rien moins qu’emmener son public en balade, au fil de textes très personnels mais surtout d’une ambiance particulière qu’il crée, distille et partage avec qui veut embarquer dans l’aventure.

Prokop est pour ainsi dire tombé dans la musique tout petit. Il a fait ses armes au violon, puis s’est pris de passion pour les chansons, apprenant la guitare pour mieux reprendre les standards de ses idoles, Bob Dylan en tête. Très vite, l’envie lui prend de composer. Et de raconter des histoires. Le texte avant le son. Comme pour mieux le susciter, le générer, lui donner corps.

Sur des airs mixtes, parfois folk, parfois rock, parfois différents. Prolixe, l’artiste qui saute allègrement les frontières et assume sa multiculturalité a sorti un nouvel album fleuve. Love letters from across the street est un opus en trois actes et 28 titres. Près de deux heures de musiques variées, reliées entre elles par un fil rouge, qui se teintent de folk, de bluescountry et de quelque chose d’un peu plus "brinquebalant, presque comme un cirque funèbre", avoue-t-il amusé. Il y traite d’amour, de politique, de sa vision de la vie... Et vise un seul objectif : toucher les gens. Leur dire qu’ils comptent. Un message qui fait assurément du bien. Véronique Kolb

Photos Benpi et Firmbee