La Ceinture verte de Strasbourg
Du 20 au 27 septembre 2024, nous fêtons pour la 3e fois la ceinture verte de Strasbourg avec une nouvelle semaine dédiée : de balades, de visites, de découvertes, d’ateliers, de conférence, d’animations artistiques et musicales.
Les origines de la Ceinture verte
Depuis le 17e siècle, l’intégration de la nature occupe une part grandissante dans la conception de la ville. D’abord dictée par des préoccupations de salubrité publique, la Ceinture verte est devenue progressivement un élément essentiel de la qualité de vie pour les habitants.
Au départ, des aménagements de promenades arborées intra et extra-muros viennent améliorer le cadre de vie. Bien qu’implantées sur l’espace public, ces promenades ne semblent bénéficier qu’à la haute société.
Avec l’extension de la ville à la fin du 19e siècle, la nature se trouve au cœur de la conception urbaine et s’adresse dorénavant au plus grand nombre. Les jardins privatifs, les places aménagées en parcs, les larges rues bordées d’arbres, ou encore les cités-jardins dessinent un nouveau paysage urbain.
Portée par le maire Jacques Peirotes (maire de 1919 à 1929), la loi de 1922 prévoit un usage « dans l’intérêt de l’hygiène et de la santé publique » de l’ancienne zone non aedificandi de la fortification. Celle-ci devait restée libre de toute construction et être aménagé « en espaces verts, parcs et jardins ». Seules quelques exceptions, comme la construction de logements sociaux ou d’équipements d’intérêt publics étaient autorisés.
Cette loi marque ainsi un changement d’appréhension du territoire. Il n’est plus question d’aménager un quartier ou une extension mais bien d’aborder la ville dans sa globalité. Une nouvelle planification se met en place dont l’idée directrice d’entourer la ville historique d’une Ceinture verte.
Un temps, ce concept a été oublié et les terrains vus comme des espaces libres. La Ceinture verte a alors été l’opportunité d’y implanter routes et autoroutes, qui ont fortement impacté ce cadre vert au profit des déplacements rapides en voiture, défigurant le paysage.
Aujourd’hui, que reste-t-il de la Ceinture verte entre espaces naturels préservés, constructions et réseaux routiers ?
La question du devenir de la ceinture verte, au centre des débats.
La Ville de Strasbourg a engagé depuis septembre 2020 une réflexion sur la transformation et la préservation de la Ceinture verte qui a vocation à devenir un élément fédérateur et moteur du projet de transformation écologique de la ville en favorisant la mise en place d’une ceinture bioclimatique.
Poumon vert pour lutter contre le réchauffement climatique, la Ceinture verte est aussi un espace de loisirs, de sport, de promenade, une réserve foncière, une zone tampon pour limiter l’étalement urbain, une aire de préservation de la biodiversité… Elle doit profiter à l’ensemble des habitants, en remettant également la nature et le patrimoine au cœur de la conception de la ville.
Cette volonté de transformation de la Ceinture verte s’attache à limiter et encadrer les nouveaux projets de construction et pour les projets qui étaient déjà en cours de les accompagner dans leur évolution pour favoriser tant que possible l’amélioration du cadre de vie des habitants, l’apaisement des espaces publics, et d’accentuer la préservation-renforcement des espaces verts.
A ce titre, un travail partenarial est engagé avec un comité d’acteurs constitués, d’associations, d’acteurs institutionnels, d’universitaires etc...
2022, un centenaire à célébrer
L’année 2022 correspond au centenaire de la loi de protection des anciens glacis de la fortification de Strasbourg. A cette occasion, la Ville de Strasbourg et ses partenaires, proposent différents évènements et animations permettant de partir à la découverte d’un patrimoine naturel et bâti méconnu.
-
1400 ha
dans un rayon de 2km autour de la Grande île
-
11
mesures instruites par an
-
36 km
de berge autour de la ceinture verte
Source
Mission Ceinture verte